A Limay, une agence Loxam aux multiples facettes

| Reportage |

Protocoles stricts, chasse à la gabegie et quête de croissance rythment l’activité de l'équipe œuvrant sur le site de 11 000 m2, à proximité de Mantes-la-Jolie dans les Yvelines.

Les sites web parasites sanctionnés !
Dans l'Atelier de l'agence Loxam de Limay à proximité de Mantes-la-Jolie. © Bruno Levy

C'est dans la commune de ­Limay que se niche l’agence Loxam dite de Mantes-la-­Jolie pour sa proximité avec la sous-préfecture des Yvelines. Cet établissement témoigne de l’homogénéité des protocoles mis en place par le groupe de location, en même temps qu’il se distingue de la majorité des implantations franciliennes. Cette originalité est perceptible dès le passage du portail. D'une superficie de 11 000 m² dont 1 000 m² de bureaux et 2 000 m² dédiés à l’atelier, à la zone de charge, aux espaces intérieurs logistiques, le site propose des dimensions peu communes dans une région au foncier contraint. Une surface importante qui donne la mesure du développement qu’a connu l’agence au cours des dix-huit dernières années.

Travaux publics et industrie en tête

Durant cette période, son chiffre d’affaires annuel est passé de 800 000 euros à environ 3 millions d’euros et le nombre de collaborateurs de 4 à 13 afin de gérer au mieux 742 produits codifiés, dont plus de 350 motorisés. « À la fin 2019, nous avons franchi la barre des 3? millions d’euros. Évidemment, le Covid n’a pas été sans conséquences, mais avec un chiffre d’affaires de 2,7 millions en 2021, nous sommes en bon chemin pour retrouver nos performances passées », précise le responsable d’agence, Emmanuel ­Labroue, qui connaît par cœur son portefeuille de clients. L'activité est portée à 40 % par des clients grands comptes des travaux publics friands de minipelles, compacteurs, chargeuses… Le créneau de l’industrie et des services pèse pour 30 %, au travers d’entreprises comme Veolia ou Paprec, ce qui explique l'importante dotation de l’agence en matériels de manutention et d’élévation électriques.

Suivi digital des machines

Comme partout dans le réseau Loxam, ce sont les protocoles du groupe qui structurent l'activité sur le site. Dès la réception des engins, les contrôles commencent : filtration, courroie, éclairage, mais aussi contrôle de l’étiquette et bien sûr visite générale périodique si cela est nécessaire. « Nous nous appuyons sur un outil de suivi digital des machines qui, en plus d’archiver l’ensemble des données de la machine, propose deux alertes : l’une pour l’entretien, l’autre pour déclencher une visite périodique », détaille le directeur d’atelier, ­Daniel Besnard. « Pour cette dernière, nous n’attendons jamais que l’engin revienne en agence. Quand l'heure est venue, nous remplaçons la machine chez notre client pour la réaliser dans nos ateliers », complète son responsable.

Réparation et réemploi

Une même rigueur s’impose lorsqu’il s’agit d’entreprendre une réparation. Le diagnostic est d’abord réalisé. Si une intervention lourde et chronophage est requise, le service client du fabricant est sollicité. Dans le cas contraire, tout est géré en interne avec la volonté systématique de favoriser le réemploi. Pour des éléments tels que les portières et les capots, l’agence peut compter sur l’atelier de Saint-Paterne dans la Sarthe qui assure la collecte, le reconditionnement et la mise à disposition de pièces de réemploi. Le site de Limay l’alimente quant à lui avec ses matériels réformés.

Cette logique d'extension de durée de vie des composants s'applique aussi à la gestion des batteries. « Dès qu'elles passent sous les 70 % de capacité, elles sont envoyées dans le même site, qui tente de les régénérer au-delà de 80 %. En cas de succès, elles pourront alors rééquiper nos matériels », précise Emmanuel  Labroue. Ce genre d’initiative devrait se développer bien au-delà des matériels d'élévation de type industriel du fait de la montée en puissance des engins électriques, illustrée notamment par la HA20LEPRO de Haulotte ou encore une chargeuse électrique Wacker ­Neuson, également au catalogue de Limay.

 

Jeremy Bellanger