Takeuchi joue la carte de la polyvalence

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Avec la pelle sur chenilles TB 2150, Takeuchi veut proposer un engin "semi-urbain", capable de répondre aux exigences des travaux en ville comme au terrassement.

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La TB 2150 doit remplacer la TB 1140 © Takeuchi
La recherche de polyvalence dans la conception de matériels de construction est un art complexe. à vouloir tout faire, on arrive parfois à faire les choses à moitié. Or, avec sa machine de 15,1 t qui doit venir remplacer le modèle TB 1140 de 14,7 t, le fabricant nippon s’est appliqué à ne pas sombrer sur cet écueil.
 
Comme chacun sait, intervenir en milieu urbain implique d’employer des matériels suffisamment compacts. Alors que la plupart des constructeurs misent sur le zero tail swing (sans déport arrière) pour résoudre au mieux cette problématique, la TB 2150 propose un encombrement de 64 cm en rotation. Néanmoins, avec un châssis large de 2,49 m, son rayon n’excède pas 3,13 m ; des mensurations qui restent parfaitement compatibles avec les travaux urbains. Par ailleurs, un déport pied de flèche vient compléter les prédispositions de la machine à ce type d’application. Bien conscient que certains professionnels attendent des configurations particulières, Takeuchi s’apprête aussi à lancer une version avec pied de flèche fixe pour permettre un double déport après modification. Le genre d’attention qui pourrait notamment séduire les canalisateurs. 
 
Reste que l’on peut s’interroger sur la raison qui a poussé le constructeur à ne pas suivre la tendance actuelle qui fait la part belle aux pelles sans déport arrière. La réponse tient en un mot : différenciation. Plutôt que de tenter – vainement ? – de supplanter les matériels à rayon d’encombrement nul, le constructeur a décidé de s’adresser à la frange d’utilisateurs qui intervient également sur les chantiers de terrassement. Or, le parti pris technique de Takeuchi permet de conserver la stabilité requise dans ce contexte. Mais la sécurité n’est pas le seul critère à valider pour exister sur le marché du terrassement. C’est pourquoi ce nouveau modèle s’appuie sur une motorisation plus puissante que sa devancière (85 kW contre 69,6 kW). Equipée d’un moteur Deutz CD 3.6 répondant déjà à la phase IV de la norme antipollution, alors que la réglementation sur cette gamme de puissance en est encore à la phase IIIB, elle dispose de capacités hydrauliques augmentées. 
 
Toujours suivant cette logique de proposer des performances adaptées, elle propose en option un haut débit hydraulique sur le pont principal auxiliaire qui permet de passer de 112 l/min à 224 l/min. L’opérateur peut ainsi intégrer les outils les plus énergivores pour l’accompagner dans sa tâche. Ni purement urbaine ni exclusivement vouée au terrassement, cette pelle commercialisée depuis le mois de novembre sur le sol français entend bien illustrer la notion de polyvalence pertinente.
 

Jeremy Bellanger