" La remorque est un mal nécessaire. On ne veut pas en entendre parler. D'où la nécessité qu'elle soit robuste ", dit le président de Remorques Hubière, Laurent Blaise. Un mal nécessaire qui procure à l'entreprise de Fourmies un chiffre d'affaires de 8,3 millions d'euros pour la production de 2 800 remorques. Ces chiffres sont ceux de 2008, l'année du changement de direction de l'entreprise quand Laurent Blaise en est devenu le président. " En 1987 l'acheteur de Kiloutou repère notre production à Batimat et nous demande de concevoir une gamme qui lui convienne. En janvier 1988, il nous commande 200 unités ; des porte-voitures, des bennes, etc., plus une gamme VL, mais pas de porte-engins. " Remorques Hubière est depuis lors le fournisseur unique du loueur. L'entreprise propose à présent une gamme TP qui est vendue aux professionnels des espaces verts et des entreprises de travaux publics, qui sont servis, les premiers par 150 distributeurs, les seconds par une centaine, ceci surtout dans le quart Nord-Est de la France. Remorques Hubière, dont le catalogue compte 250 modèles, est spécialiste de la petite et moyenne série. Le constructeur fournit aussi des remorques sur mesure adaptées à des usages particuliers ou pour d'autres industriels, tels des ensembles broyeurs de branches Noremat. " Le prix du transport est très élevé par rapport au prix de nos productions ", dit le président. Le constructeur a cependant quelques distributeurs dans le Grand-Ouest et dans le sud de la France. L'exportation ? " Nous songeons au Benelux, répond Laurent Blaise. Et à l'Allemagne. Nous travaillons avec le TÜV pour l'élaboration de dossiers produits en allemand. " L'entreprise de Fourmies serait deuxième sur le marché français, derrière Ecim et au même niveau que Moiroud. Remorques Hubière est touchée par la crise dans la mesure où elle est très tributaire du marché des minipelles : " Une minipelle sur deux est vendue avec sa remorque ", dit Laurent Blaise. " Nos ventes sont à présent à un niveau à 30 ou 40 % du niveau de 2008. "