Quand le guidage cède la place au contrôle

| Reportage |

La société Soufflay a pu profiter du système de contrôle intégré de sa pelle sur chenilles PC-210 LCi pour mener à bien le creusement d’une tranchée à Champigny-sur-Marne (94).

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La PC-210 LCi réalise une tranchée pour permettre le ripage d'un ouvrage ferroviaire. © Jérémy Bellanger
Basée en Île-de-France, l’entreprise de terrassement n’a pas peur de sortir du cadre rassurant des engins traditionnels pour développer son activité. Pour preuve, elle détient déjà deux pelles hydrides, mais aussi un bouteur et une pelle sur chenilles, équipés du système IMC (Intelligent Machine Control) fournis par Komatsu. Même si les deux pelles hydrides ont pris part au chantier pour assurer le chargement des tombereaux puis des camions, c’est véritablement la PC-210 LCi qui a attiré notre attention.
 
La productivité de la machine chargée de creuser une tranchée de 10 m de large pour 10 m de haut, soit 6 000 m3 à excaver en moins de quatre jours, a été mise à rude épreuve, de même que sa précision. Pas question d’être approximatif lorsqu’il s’agit ensuite de riper un ouvrage ferroviaire de 1 millier de tonnes. Ici, nul besoin de multiplier les piquets pour ensuite les retirer au fil de l’évolution de la machine avant de les replacer à nouveau pour affiner la cote. Avec ce système de guidage, deux piquets suffisent : un pour la base et l’autre pour servir de point de référence au godet lors de la configuration. Inutile également d’installer des mats sur la pelle ; seules deux antennes GPS, installées sur le garde-corps de la machine, lui permettent de travailler avec une précision comprise entre 2 et 3 cm. Mais le système IMC ne se résume pas à un simple guidage ; il permet également d’asservir les commandes pour ne pas s’écarter du programme enregistré.
 
Cette aide à la conduite profite aussi bien aux pelleurs novices qu'aux les plus expérimentés qui peuvent alors donner leur pleine mesure. Et le gain de temps est notable par rapport à une approche sans système de guidage, selon Komatsu. Le constructeur avance une durée d’intervention réduite de 50 %. Un chiffre légèrement pondéré par Charles Soufflay qui l’estime à 30 % en moyenne sur ses chantiers majoritairement composés de terrassements de plateformes. Quoi qu’il en soit, l’optimisation est bien réelle et trouve tout son intérêt quand un chantier prend des allures de course contre la montre. Argument pour remporter des marchés, ce système offre également une disponibilité nouvelle aux équipes qui peuvent être sollicitées sur d’autres tâches. 
 
Mais le jeune dirigeant relève aussi un autre bénéfice : « Quand nous devons intervenir le long d’un talus de 10 m, impossible d’envoyer le topographe travailler sur une pente meuble et escarpée. Le système améliore donc la sécurité, notamment en limitant le personnel au sol. » À en juger par le retour d’expérience de Charles Soufflay, ces engins ne sont pas réservés aux grands chantiers et s’adaptent aux besoins des PME. Il espère d’ailleurs que l’offre s’étoffera pour proposer des pelles de plus petits tonnages.  
 

Jeremy Bellanger