Ce n'était pas le bon moment. En réussissant son OPA sur le constructeur américain Gehl au mois d'octobre 2008 pour une somme de 200 millions d'euros, le Français Manitou prenait pied aux États-Unis... quelques jours après la faillite de Lehmann Brothers et la débâcle financière qui s'ensuivit. Aujourd'hui, Gehl, comme d'autres constructeurs américains, se retrouve en difficulté face à des créanciers aux abois. Ceux-ci se tournent naturellement vers le nouveau propriétaire et lui présentent une dette de 125 millions de dollars (100 millions d'euros). " La société Gehl doit renégocier ses concours bancaires avec ses banquiers nord-américains. Nous pouvons leur donner un peu plus de garanties et de sûreté sur le marché américain mais qu'ils ne comptent pas sur un remboursement de cette dette venant de Manitou ", déclare Bruno Fille, directeur général en charge du développement chez Manitou. La stratégie choisie est celle du cantonnement. " En aucun cas, les malheurs de Gehl ne doivent entraîner ceux de Manitou. " Face à cette porte close, les créanciers américains pourraient être tentés de mettre la société Gehl en cessation de paiement. " Ils en avaient la possibilité il y a quelques jours, ils ne l'ont pas fait ", constate Bruno Fille. Les négociations vont donc se poursuivre mais sans pouvoir franchir le barrage érigé par Manitou.
Ces difficultés américaines ne sont pas les seules auxquelles le groupe français est confronté. Les ventes du numéro un mondial du chariot à portée variable sont grandement liées à la santé du bâtiment, malade dans de nombreux pays. Et l'agriculture, l'autre débouché pour ce type de machines, ne compense pas. " En France, les agriculteurs sont attentistes. Eux aussi sont confrontés à des difficultés d'emprunt. Quant aux pays d'Europe de l'Est qui semblaient si prometteurs, il y a peu de temps, ils ont purement et simplement disparu du marché ! ", affirme le directeur général. Conséquence, Manitou anticipe une baisse de 40 % de son chiffre d'affaires pour l'année 2009 ce qui devrait conduire à une perte d'exploitation. Ces prévisions seront affinées lors de la publication prochaine des comptes consolidés du major français.
Ces difficultés américaines ne sont pas les seules auxquelles le groupe français est confronté. Les ventes du numéro un mondial du chariot à portée variable sont grandement liées à la santé du bâtiment, malade dans de nombreux pays. Et l'agriculture, l'autre débouché pour ce type de machines, ne compense pas. " En France, les agriculteurs sont attentistes. Eux aussi sont confrontés à des difficultés d'emprunt. Quant aux pays d'Europe de l'Est qui semblaient si prometteurs, il y a peu de temps, ils ont purement et simplement disparu du marché ! ", affirme le directeur général. Conséquence, Manitou anticipe une baisse de 40 % de son chiffre d'affaires pour l'année 2009 ce qui devrait conduire à une perte d'exploitation. Ces prévisions seront affinées lors de la publication prochaine des comptes consolidés du major français.