Premier financement consenti par Loxam auprès de la Banque européenne d’investissement (BEI), cette enveloppe de 130 millions d’euros est également l’une des premières opérations que la banque publique européenne réalise dans le cadre du nouveau programme InvestEU. Succédant au plan Juncker, ce dernier vise à terme la mobilisation de quelque 350 milliards d’investissements privés dans des projets européens de transition énergétique, de développement numérique, d'innovation...
Pour le vice-président de la BEI, Ambroise Fayolle, le prêt obtenu par Loxam témoigne de « l’effet de levier » offert par ce programme adossé sur une garantie de 26 milliards d’euros. « Nous avons pu proposer un prêt supérieur à ce que nous pouvions offrir seul, assure-t-il. InvestEU nous donne aujourd’hui des moyens supplémentaires pour notamment accélérer le financement du remplacement d’équipements à moteurs thermiques par des motorisations électriques et bas carbone. »
Ce pas supplémentaire vers la transformation de la BEI en une véritable banque européenne du climat, Laurence Boone, secrétaire d’État auprès de la ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargée de l'Europe, s’en réjouit également, rappelant qu’au travers de « ce premier projet en France labellisé ‘prêt vert’ de la BEI illustre la contribution de l’Union européenne à nos territoires. Son action est très concrète, au plus proche de nos citoyens et de nos emplois. Avec elle c'est la décarbonation de l’industrie que l’on contribue à rendre visible ».
Obtenir ces 130 millions est évidemment une grande satisfaction pour le président du groupe Loxam. « C’est un élément de crédibilité […] et un accélérateur dans la transition de notre parc composé de 650 000 matériels dont une majorité fonctionne encore avec un moteur thermique, assure Gérard Déprez. » Le dirigeant va en effet pouvoir profiter de ces moyens nouveaux pour développer son offre de machines électriques et de faibles émissions.
Une gamme de matériels, allant de la plaque vibrante à la nacelle élévatrice en passant par la pelle électrique, et baptisée Loxgreen. « Ce n'est pas du greenwashing, c'est une marque dont l’objet est de servir d’outil marketing, de vecteur de promotion pour favoriser la montée en puissance de ces engins alternatifs », conclut-t-il.
