Depuis 2017, l’entreprise Coyote opère un état des lieux annuel des vols de véhicules comptabilisés. Etabli à partir de l’activité 2022 de son service de récupération de machines volées (Coyote Secure) et de données officielles du ministère de l’Intérieur, l’Observatoire a ainsi recensé sur le territoire français 133 800 vols en 2022, soit un véhicule toutes les quatre minutes. En hausse de 9 % par rapport à 2021, ce taux de sinistralité concerne toute la France métropolitaine. Toutefois, trois régions ressortent comme les plus à risque avec en première position l’Ile-de-France suivie de la Provence-Alpes-Côte d’Azur et de l’Auvergne-Rhône-Alpes.
Les véhicules professionnels 2x plus à risque
Coyote Secure équipe 400 000 unités en France et en Belgique. En compilant ses données avec les rapports officiels, l’Observatoire a noté plus particulièrement que le risque de vol s’avère deux fois plus important pour les véhicules d’entreprise et utilitaires en raison de leur forte valeur marchande. Pour ce qui est des engins de chantier, le taux de sinistralité a progressé de 13 % en un an pour atteindre 26/1000.
Les vols sont opérés la plupart du temps par des filières professionnalisées qui exportent les véhicules vers l’étranger ou revendent les pièces détachées. Les pots catalytiques sont notamment prisés des malfaiteurs pour le rhodium qu’ils contiennent. En outre, elles peuvent réaliser du blanchiment de machines à travers la création frauduleuse de numéro de châssis, la production de documents volés ou leur falsification permettant une remise en circulation. Certains matériels volés alimentent aussi le grand banditisme ou des zones de guerre.
D’après les résultats de l’Observatoire, 60 % des véhicules volés non équipés de solution de récupération ne sont jamais retrouvés.
Charlotte Divet