Le compagnon augmenté, une nouvelle espèce sur les chantiers

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Aux côtés des systèmes anticollision et autres drones, les robots collaboratifs se font une place dans le BTP. Un créneau technologique investi par les loueurs.

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L'Ironhand est un gant bionique qui amplifie la force de préhension. © Photoservice.se
"L'apparition de nouvelles solutions lors de la crise du coronavirus prouve que l'innovation est un réel levier pour transformer l'activité des TP tout en améliorant les conditions de travail de nos collaborateurs", assure le directeur innovation de Colas, David Lerouge. Pas de doute, le Covid-19 aura permis de mettre en lumière les enjeux de santé, sécurité et pénibilité sur les chantiers. Mais le BTP n'avait pas attendu la pandémie pour s'emparer de ces sujets. Aux côtés des industriels, des entreprises de construction et des start-up, les loueurs y travaillent de longue date. 
 
Pour certains, comme Kiloutou, cette thématique se décline désormais en une gamme dédiée. Baptisée Kare, elle comporte trois produits : un système anticollision engin/piéton, un gabarit laser pour le risque de franchissement et un exosquelette. Un dernier matériel qui illustre l'une des principales pistes actuellement explorées sur les chantiers.

Diminuer les TMS

En effet, depuis peu une nouvelle famille d'équipements trouve progressivement sa place au sein des parcs : les robots collaboratifs, ou cobots. Augmenter l'opérateur plutôt que le remplacer, telle est leur vocation. "Dans nombre de situations, la faculté d'adaptation des compagnons prévaut sur l'automatisation complète", rappelle le directeur de la transformation numérique du groupe Kiloutou, Vincent Royer. Une conviction qui se traduit dans l'offre du loueur, qui intègre depuis peu une quarantaine d'ergosquelettes, équipements mécaniques destinés à éviter les troubles musculo-squelettiques (TMS) lors d'interventions prolongées les bras levés avec une charge maximale de 4 kg.
 
Plus récemment, Eiffage et Bioservo ont, quant à eux, développé l'Ironhand. Un gant bionique, notamment proposé via le réseau Loxam, qui permet d'amplifier la force de préhension manuelle pour réduire les efforts et ainsi prévenir les tendinites et autres problèmes de canal carpien. "Chaque fois, l'objectif est le même : limiter ou s'affranchir des tâches les plus pénibles et à faible valeur ajoutée qui constituent de véritables freins au recrutement. Progressivement, nous allons voir arriver d'autres solutions sur le marché, telles que des porteurs de charges lourdes", assure Alexis Hermet, directeur de la qualité de la réalisation et de l'innovation de Spie batignolles.
 
> Retrouvez cet article dans son intégralité au sein du numéro daté du 10 juillet 2020 du Moniteur Matériels.

Jeremy Bellanger