Le Cisma confirme la reprise

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Le syndicat des équipements pour la construction, les infrastructures, la sidérurgie et la manutention (Cisma) a annoncé une croissance globale de 8,9% en 2016. Le secteur retrouve ainsi son niveau d’avant-crise, mais dans un contexte très volatil. L’organisation professionnelle plaide pour la reconduction du dispositif de suramortissement.

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Jean-Claude Fayat, président du Cisma et Renaud Buronfosse, délégué général © Florent Mailllet

L’année 2016 a été bonne dans le secteur des équipements, selon le Cisma, et 2017 s’annonce sous les mêmes auspices, au vu notamment de la vigueur de l’activité dans le BTP, a annoncé le syndicat professionnel, courant avril.  Dans le détail, le chiffre d’affaires 2016 s’élève à 7,86 Mds €, en hausse de 8,9%. Une croissance qui se retrouve dans les 3 secteurs d’activités couverts par le Cisma : le BTP (+8,3 % à 2,9 Mds €), où le renouvellement du matériel a été au rendez-vous  ; la manutention (+9% à 4 Mds €) et la métallurgie (+10,3% à 0,93 Md €). Le tout bénéficie à l’emploi, qui s’affiche lui aussi en hausse, à 3% (31 242 emplois dans le secteur).

 

Mais Jean-Claude Fayat, pdg du groupe Fayat et président du Cisma, a mis en garde contre trois phénomènes. "D’abord, tous nos adhérents ressentent une certaine volatilité de l’économie", constate le dirigeant, qui parle de "cycles de plus en plus court, à la hausse comme à la baisse." Un phénomène qui se vérifie notamment dans la construction. 

 

Le second point de vigilance porte sur le dispositif fiscal de suramortissement des investissements en biens d’équipements industriels, qui a pris fin mi-avril. "C’est une bonne mesure et le Cisma souhaiterait qu’elle soit poursuivie", a annoncé le président du Cisma. "Son mécanisme est vertueux, il ne s’agit pas d’une subvention mais bel et d’une incitation. Et si la première tranche du dispositif a profité aux produits catalogues, la deuxième version du dispositif a permis de couvrir une tranche beaucoup plus large de nos solutions."

 

Troisième point de vigilance, la balance import – export. Elle penche toujours vers l’import, notamment dans le BTP (+10,5%). En revanche, les exportations du secteur reculent de 5,4% (4,58 milliards d’euros).

 

Au global, si le secteur affiche donc un optimisme prudent, la conjoncture confirme son retour dans le vert sur  le premier quadrimestre 2017, où l’activité reste « très bien orientée », selon le Cisma. Grâce, notamment, à la queue de comète du suramortissement.