La recette de Samoter pour favoriser les liens commerciaux

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Pour se distinguer de ses concurrents, Samoter, salon triennal italien des machines de construction qui s'est tenu du 3 au 7 mai dernier a opté pour plus d’échanges entre tous les acteurs de la filière.

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La recette de Samoter pour favoriser les liens commerciaux © Samoter
Le 26 janvier dernier, Samoter lançait, en collaboration avec Vaielettrico, le premier des cinq webinaires organisés en amont de sa prochaine édition, sur le thème de la transition écologique. De Komatsu à JCB en passant par Trencher Tesmec, chaque participant a pu partager ses positions sur les motorisations alternatives. Et tous s’accordent à dire qu’il y a urgence à intervenir sur les machines et les technologies, mais aussi sur les procédés et les usines. Or, pour les organisateurs du salon, cela ne pourra pas se faire sans échanges de bonnes pratiques, ni collaboration entre les industriels eux-mêmes. « Le marché italien est un marché très traditionnel, note Cristina Baraldini, en charge de la communication d’Epiroc. Mais cela a heureusement tendance à changer avec l’arrivée des nouvelles générations. Ce qu’il faut pour accompagner cette transformation dont on ne peut plus faire l’économie, ce sont des démonstrations. » Plus de proximité et des échanges privilégiés : voilà les deux leviers sur lesquels Samoter a donc choisi de miser. « Notre taille est un atout qui nous permet d’être plus réactifs et agiles que si nous étions beaucoup plus grands », justifie Sara Quotti Tubi, commissaire générale.

Des spécificités de marché

Implanté à Vérone, Samoter couvre une bonne partie du sud de l’Europe, à commencer par l’Italie (d’après les exposants interrogés, le visitorat serait d’ailleurs composé à près de 90 % d’entreprises italiennes) qui, comme le rappelle Mario Michele Spinelli, administrateur délégué de Wirtgen Group, est un marché très fractionné, composé à majorité de PME et de TPE. « Les grands contrats que les majors ont pour habitude de passer ne viennent pas jusqu’ici », précise-t-il. Même l’italien Merlo le reconnaît. « Dans le Piémont, nous ne vendons pas les mêmes modèles qu’en Lombardie ! », confirme Mattia Bodino, au marketing et à la communication. Dans le secteur de la location, cela se traduit par des flottes de matériels plus concentrées, où il n’est pas rare de trouver des parcs qui n’excèdent pas une quinzaine de machines.  « Contrairement aux pays du nord où les utilisateurs préfèrent recourir à plusieurs machines en fonction des tâches à accomplir, en Italie, ce qui est recherché, ce qui est plébiscité, c’est la polyvalence », enchaîne-t-on chez Bobcat. Comme le précise Marzio Ferrini, responsable marketing d’Ammann, ici, les particularités culturelles ont aussi la vie dure. « Alors qu’en France, les chantiers se font pour moitié avec des usines d’enrobés en continu et pour moitié en discontinu, en Italie, 95 % d’entre eux se font avec des postes discontinus. » À cause de routes plus étroites que dans d’autres pays d’Europe, le turc Hidromek a même été jusqu’à adapter ses excavatrices. Le fabricant, qui compte à ce jour sept concessionnaires dans le pays, espère porter ce chiffre à 20. À titre de comparaison, dans un pays comme la France, il n’en dispose que de 10.
 
Article issu du Moniteur Matériels n°6242.

Hakim Bendaoud