8 % de croissance organique et 40 % de croissance externe, le tout pour atteindre un chiffre d’affaires d’1,368 milliard d’euros. C’est peu dire que le moral est au beau fixe au sein de Loxam.
Evidemment, la conjoncture économique n’est pas étrangère à ces bonnes performances. Sur les marchés où il intervient, le groupe a pu s'appuyer sur un taux de croissance moyen dans la construction de 3,3 %, selon une étude Euroconstruct livrée en décembre 2017. Mais il tire surtout les fruits de ses différentes acquisitions : Nacanco en Italie, les activités de Cramo au Danemark, Swan en Irlande, Hune en Espagne et évidemment le britannique Lavendon. La dernière opération citée lui a notamment permis de changer de dimension sur le segment de l’élévation. Pour preuve, celui-ci représente désormais 43 % de son parc de matériels, contre 25 % en 2016. Un parc qui a également connu une croissance globale très importante sur la période, du fait des rachats d'entreprises mais aussi d'investissements supérieurs à la réforme de matériels.
Une implantation mondiale à piloter
Aujourd’hui 5e loueur mondial et 3e sur le segment de l’élévation de personnes, sa politique a « profondément changé la structure du groupe », analyse le directeur général, Stéphane Hénon. Présent en Europe, au Moyen-Orient, en Amérique du Sud et en Afrique, Loxam a vu la part de l’international dans son activité bondir de 20 à 40 %. Et si la France génère toujours la majorité de son chiffre d'affaires (60 %), il doit désormais prendre en compte le rééquilibrage de la part du domestique avec celle de l'export. D’où l’intérêt de suivre de près l’évolution des différents marchés mondiaux. Or, les perspectives s’annoncent là encore positives. « En 2018, nous anticipons une poursuite de la croissance du même ordre qu'en 2017 et de façon plutôt homogène. Son niveau général sera probablement légèrement plus bas que l'année dernière, mais le cycle de consolidation de la reprise se confirme », estime le directeur financier du groupe, Maëg Videau. Exceptions faites du marché allemand, où la vague de rénovation s’essouffle, et des incertitudes liées au Brexit, tous les voyants semblent au vert. Même le Brésil pourrait sortir la tête de l’eau. De quoi continuer à nourrir des ambitions pour cette année 2018.
Jeremy Bellanger