A Bagneux, l'arme de formation massive de Loxam

| Reportage |

Le loueur s’appuie depuis dix ans sur son centre d’apprentissage installé dans les Hauts-de-Seine. Un outil pédagogique d’intégration et de perfectionnement destiné à l’ensemble de ses salariés.

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Le centre d'apprentissage Loxam de Bagneux dans les Hauts-de-Seine. © BRUNO LEVY

En ce jour du mois de juin, les locaux grouillent de vie. Le centre de formation de Loxam accueille en effet une série de cessions. Au programme, par groupes de huit ou neuf : la sensibilisation de commerciaux aux petits matériels, un cycle pour les mécaniciens aguerris et des ateliers sur la digi­talisation du cahier de comptoir. Ce sont trois des principales formations dispensées sur ce site situé à Bagneux, en proche banlieue ­parisienne. « En plus d’actualiser les compétences de nos collaborateurs, notre centre se destine depuis 2008 à renforcer la qualité de l’intégration des nouveaux ­arrivants, qui y sont reçus dès leur premier mois d’embauche », explique Nicolas Jonville, ­directeur des ressources humaines et RSE du groupe.

Diffuser la culture du groupe

Chacun des ­7 900 salariés, répartis dans 22 pays, sera amené à y mettre les pieds un jour ! « Il s’agit d’un dispositif rare pour une entreprise de notre taille. Il illustre notre volonté de diffuser la culture Loxam et nos valeurs », note ­Nicolas ­Jonville. Sur les 3 500 m2, mis à part quelques bureaux de la direction ­régionale Île-de-France Sud, tout est dévolu à la formation, avec à la clé neuf salles de cours, un amphithéâtre et une plate-forme de 1 100 m2. Sans oublier le « hall of fame », un petit musée ­inséré dans le parcours d’intégration. L’enseignement, théorique et pratique, est prodigué par trois responsables et trois gestionnaires de formation, chapeautés par un directeur, Alain ­Benelli. « Nous disposons aussi d’un vivier d’une cinquantaine d’experts métier, qui interviennent occasionnellement », explique-t-il encore. « Et une partie de nos cessions sont sous-traitées à des organismes externes. » C’est le cas des formations sécu­rité lorsqu’elles impliquent la conduite d’engins, l’habilitation sur certains matériels et la formation obligatoire des chauffeurs. Chaque cursus a été conçu selon le métier et le niveau d’expérience du collaborateur.

L'accent sur la digitalisation

En ouvrant la porte d’une salle, nous inter­rompons un cours sur la digi­talisation, grand sujet du moment dans le groupe, qui souhaite mettre fin au papier pour son ­cahier de comptoir. Du côté de la plate-forme, on découvre des commerciaux ­affairés autour d’une scie murale à béton qui mettent en pratique les direc­tives d’un chef de produit du fournisseur Hilti. « L’idée est de leur expliquer nos gammes par le détail, pour qu’ils puissent en ­expliquer les mérites et répondre aux questions des clients », confie Philippe ­Michiels, le formateur coordinateur. Près de là, un groupe de mécaniciens appro­fondit sa ­connaissance du fonctionnement d’un ­camion-nacelle. La plate-forme se décompose ainsi en ateliers thématiques selon les corps de métier. Chacun regroupe les matériels les plus représentatifs de la gamme. « Nous comptons au total 90 types d’outils électroportatifs. Pour les plus gros engins, nous nous appuyons sur notre agence mitoyenne », raconte Alain Benelli. À chaque fois, le même procédé. Le formateur fournit les clés du bon conseil client. Ergonomie, entretien et sécurité sont passés en revue, avant une prise en main. Un atelier dispose d’un bloc de béton pour aborder le traitement de ce matériau via des équipements tels que scies à sol, ponceuses et découpeuses électriques. Un autre est consacré au revêtement des sols et murs, avec des lève-plaques et des matériels de découpe à disposition. Un troisième propose du maté­riel électrique…

Pour former ses salariés, le centre s'est doté d'un atelier similaire à ceux qui équipent ses agences.

Une atelier complet

En tout, une demi-douzaine d’espaces sont définis. Mais le clou du spectacle est sans ­aucun doute la zone qui reproduit un ­atelier complet, comme dans les agences. On y retrouve un poste à soudure, une perceuse à colonne, une zone pour les matériels ­arrêtés, une autre pour le stockage des liquides… jusqu’à un comptoir et un bureau de chef d’atelier. ­Attention, cet espace est parsemé de pièges que les stagiaires devront corriger. « Tout est mis en œuvre pour que les équipes soient à même d’apporter le meilleur service », se félicite Nicolas Jonville. Armé d’un tel outil pédagogique, Loxam compte bien défendre son titre de "Service client de l’année" ­obtenu ces trois dernières années.

 

> L'intégralité de ce reportage est à lire dans le n°6038 du Moniteur Matériels, daté du 12 juillet 2019.

Arnault Disdero