Komatsu rachète Joy Global

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Le Japonais suit la même stratégie que Caterpillar, mais à un moment peut-être plus opportun.

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Joy Global fabrique des engins pour mines à ciel ouvert et souterraines. © P&H Mining Equipment Inc. All rights reserved.

La même chose, six ans plus tard. Komatsu vient d’annoncer le rachat du fabricant de matériels miniers Joy Global, une marque équivalente par sa taille et ses produits à Bucyrus qui avait lui-même été racheté par Caterpillar. Les deux constructeurs d’engins de chantier ont fait le même constat : il y a une logique industrielle à ajouter à leur gamme les gros engins de chargement pour les mines à ciel ouvert, et à se diversifier dans les matériels pour l’extraction souterraine. La seule différence, c’est la date : Caterpillar avait racheté Bucyrus en novembre 2010, à une période où les cours des matières premières étaient au plus haut. Depuis, ils se sont effondrés, entraînant dans leur chute les investissements des sociétés d’exploitation minière et, par voie de conséquence, les ventes de ce type d’engins. Komatsu achète au creux de la vague, et signe un chèque de 3,7 milliards de dollars pour Joy Global, alors qu’en 2010 Caterpillar avait dû débourser 8,6 milliards de dollars pour Bucyrus…

 

Plus anecdotique, Komatsu devient le nouveau propriétaire de Montabert, le célèbre fabricant français de marteaux hydrauliques, qui appartenait à Joy Global. Une bonne nouvelle car, outre les marteaux de forages qui intéressaient particulièrement Joy Global, Montabert fabrique aussi des marteaux hydrauliques plus petits pour lesquels la synergie n’était pas évidente. Avec Komatsu, Montabert intègre un groupe qui fabrique les engins correspondant à tous ses marteaux, du plus gros au plus petit. La synergie est totale. Mieux : Komatsu a décidé depuis peu de lancer sa propre gamme d’accessoires. Or l’usine de Saint-Priest, près de Lyon, possède des machines et un savoir-faire tout à fait capables de répondre à cette stratégie. A voir maintenant comment l’état-major japonais va intégrer sa nouvelle usine française dans son tissu industriel mondial.

Gilles rambaud