Comment s’est comportée votre branche équipements routiers en 2022 ?
Notre groupe a réalisé en 2022 un chiffre d’affaires global de 5,3 milliards d’euros dont 1,9 Md€ sur le volet matériel routier, en croissance de 14 % par rapport à 2021. Les ventes se sont montrées dynamiques dans toutes nos géographies, exception faite de la Russie, où elles sont pour l’instant à l’arrêt, et de la Chine, où nos usines ont pu reprendre du service pour répondre aux demandes locales comme internationales. Toutefois, le pays n’a pas encore retrouvé son niveau d’activité.
L’inflation et les tensions sur la chaîne logistique impactent-elles dans les mêmes proportions ces activités ?
Nous subissons nettement moins de ruptures qu’en 2022, mais des problèmes d’approvisionnement persistent pour certains composants électroniques et hydrauliques, allongeant de fait les délais de livraison. Ces phénomènes sont plus particulièrement marqués sur les marchés européens. L’Amérique du Nord et l’Asie semblent moins en souffrir. De façon générale, la bonne nouvelle, c’est que l’inflation s’est stabilisée. La moins bonne, c’est que les prix restent élevés. La tonne d’acier est ainsi passée de 2 200 € à 1 000 € mais, n’oublions-pas qu’avant la pandémie elle s’élevait à 500 €.
Quelle stratégie adopte votre groupe pour évoluer dans ce contexte incertain ?
Nos entreprises doivent se montrer agiles pour s’adapter rapidement à toute situation. Et pour faire preuve de résilience. Il est également crucial pour notre groupe d’équilibrer au maximum nos activités européennes et américaines, dont les cycles économiques peuvent différer. Avec l’Amérique du Nord, nous partageons des valeurs démocratiques communes. Nous ne sommes donc pas exposés à des changements brutaux tels que ceux que nous connaissons actuellement en Russie.
En Amérique du Nord justement, comment vous positionnez-vous ?
En 2022, nous avons réalisé plus de 400 millions de dollars de chiffre d’affaires sur le continent nord-américain. Nous voulons nous y développer et avons des opportunités pour y croître de façon organique. Plusieurs de nos usines y sont implantées et nous avons les volumes pour aller chercher des parts de marché. Nous nous appuyons aussi sur un réseau commercial dense.
Qu’en est-il en Europe ?
La décarbonation et la digitalisation sont deux enjeux centraux pour l’industrie européenne des équipements.
Nous allons donc poursuivre nos développements autour de ces sujets. Nous sommes d’ailleurs en train de structurer notre feuille de route de décarbonation au niveau de notre groupe et de nos filiales. Nous sommes très attachés aux autonomies de nos marques, et chacune aura ses objectifs propres.
Extrait d'une interview à retrouver dans son intégralité dans le Moniteur Matériels n°6242.
Charlotte Divet