En Isère, le tunnelier Gaïa se prépare à creuser

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Ces trois prochaines semaines seront consacrées à l’assemblage du modèle à roche dur. Celui-ci doit participer au chantier de construction de la future centrale hydroélectrique de la Sarenne.

 

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Six semaines sont nécessaires pour l'assemblage du tunnelier. Crédit : Spie batignolles

En mars dernier, la Compagnie nationale du Rhône (CNR) a démarré le chantier de construction d’un nouvel aménagement hydroélectrique sur la rivière de la Sarenne, en plein milieu des montagnes iséroises.

 

Dans le cadre de ces travaux, Spie batignolles est en charge de deux lots dont le deuxième requiert la mobilisation d’un tunnelier à roche dur, baptisé Gaïa du nom de la déesse de la Terre. Avant de laisser ce mastodonte de 170 m de long et de 4,20 m de diamètre creuser sur un tracé de 2,3 km, la filiale génie civil du groupe va devoir réaliser une galerie de 70 ml à l’explosif.

 

Pour faciliter son avancement dans une pente de 23 %, le tunnelier va être équipé de gripper et de ski. En outre, en raison de la présence de zones amiantifères, il a été adapté de plusieurs équipements dont une cabine de décontamination pour garantir la sécurité des équipes.

Une livraison sur plusieurs jours

Situé sur le village de La-Garde-en-Oisans, le puits d’entrée est difficile d’accès. C’est pourquoi, les pièces du tunnelier ont été acheminées par convoi exceptionnel sur plusieurs jours en juillet. Arrivé le premier d’Italie jusqu’à la zone tampon de la base vie de Spie batignolles génie civil, le corps de l’équipement d’un gabarit de 63 tonnes sur 12 m de long a été déchargé à l’aide d’une grue de 200 tonnes le 16 juillet dernier avant d’être ensuite transporté jusqu’au chantier de La Garde deux jours plus tard.

 

Ensuite, le 20 juillet, les équipes ont fait grimper deux grippers du Bourg-d’Oisans jusqu’à la plateforme de la Garde, pour un poids de 24 tonnes sur 4 m de long avant que ne soit transporté, jusqu’à la plateforme par convoi exceptionnel, le convoyeur de 13 m de long le lendemain.

La roue de coupe du tunnelier est quant à elle arrivée le 22 juillet dernier.

Un montage sur 6 semaines

Le montage de la première partie du tunnelier, correspondant à 110 m linéaires, doit commencer cette semaine et s’étendre jusqu’au 3 septembre prochain (trois semaines). Les équipes vont procéder à son assemblage à l’aide d’une grue de 200 t. Puis, elle sera ensuite lancée en galerie pour débuter le creusement en mode dégradé.

Lorsque le tunnelier aura atteint 80 ml, les 7 dernières remorques et le convoyeur tunnel vont être ajoutés. L’assemblage nécessitera alors trois autres semaines.

 

D’une puissance installée annoncée de 11 MW, la centrale hydroélectrique de la Sarenne doit en théorie permettre d’alimenter en électricité renouvelable, dès 2024, l’équivalent de la consommation électrique de 16 000 habitants.

 

Charlotte Divet