Doosan affiche ses ambitions

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Doosan affiche ses ambitions © Vincent Leloup
En 2004, le consortium sud-coréen Doosan ne fabriquait aucun engin de chantier, concentrant ses activités vers la distribution, le militaire, l’industrie, et le nucléaire. En 2011, il a fabriqué 100 000 machines de chantier, générant un chiffre d’affaires de 3,5 milliards de dollars qui lui confère la place de numéro six mondial. Un grand bond débuté par la reprise en 2005 d’une partie des activités de son compatriote Daewoo puis, en 2007, par le rachat de l’Américain Bobcat. Outre une gamme de petites machines compactes, cette acquisition lui a apporté un réseau de distribution bien structuré et des méthodes de marketing américaines redoutablement efficaces. Combiné avec la puissance industrielle sud-coréenne, ce cocktail peut donner la formule du succès à condition de savoir gérer le choc des cultures… D’où le troisième investissement consenti par Doosan : l’embauche à la tête de sa division « engins de chantiers » de Tony Helsham, une figure du secteur, celui qui a hissé Volvo à la quatrième place mondiale. Arrivé à Séoul, celui-ci s’est attaché à développer la marque avec pour objectif de devenir numéro trois d’ici à 2020. L’année 2012 devrait cependant marquer le pas après six ans de progression à deux chiffres : très bien implanté en Chine où il réalise le tiers de ses ventes, Doosan va probablement y souffrir du ralentissement du marché des engins de chantier (- 30 %). Mais d’autres concurrents font face à la même situation et rien n’indique que Doosan ne trouvera pas ici ou ailleurs un nouveau moteur de croissance.