DLR : le congrès de la reprise

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DLR : le congrès de la reprise © DR
Le DLR – Distributeurs loueurs réparateurs – tenait jeudi, vendredi, son congrès annuel à Reims sous le double signe de la reprise de la demande de matériel de chantiers et des inquiétudes concernant les approvisionnements japonais.

La Fédération nationale des distributeurs, loueurs, réparateurs de matériels de bâtiment, travaux publics et manutention, plus simplement dit DLR, a réuni près de 600 personnes à Reims pour son 46e congrès.

L’optimisme prédominait dans les allées de l’exposition qui entourait l’évènement. Distributeurs, loueurs et constructeurs rayonnaient en sentant la demande qui mois après mois se confirme et s’affermit après deux ans d’une crise d’une violence historique. En 2010, les distributeurs de matériels ont vu leur activité croître de 6% pour atteindre 3,8 Md€. Une reprise nette mais qui est loin de compenser les 2 Md€ de chiffre d’affaires effacés par la récession. Pour les loueurs, l’année passée fut moins dynamique puisque le chiffre d’affaires s’est simplement stabilisé à 3,17 Md€ après un recul de 13% en 2009. Autre raison d’optimisme : la crise, malgré sa violence, n’a que faiblement accrue la mortalité du secteur. « Le nombre d’agences a même augmenté pour nous permettre de servir les entreprises du BTP au plus près de leur besoin », a commenté le président du DLR, Bernard Pointet. « Nous devons saluer la solidarité des constructeurs qui ont soutenu leurs concessionnaires en leur accordant des facilités financières. » Selon Bernard Pointet, la profession des distributeurs loueurs et réparateurs a su raison gardée. Elle ne s’est pas laissée entraîner dans une guerre des prix délirante en dépit de l’accumulation des stocks et du déversement du trop-plein espagnol sur le marché hexagonal.

Mais si la demande s’exprime fortement, l’offre des constructeurs sera-t-elle à la hauteur ? En effet, les réductions d’effectifs provoqués en cascade sur la filière industrielle (de constructeurs à sous-traitants) pour s’adapter à la crise, n’offre pas une montée en volume de production aussi rapide que celle de la demande. L’actuel drame japonais complique encore la tâche. Nombre de composants électroniques et mécaniques proviennent du Japon pour intégrer la plupart des matériels vendus en Europe. Et si les usines des marques étaient plutôt situées dans des zones éloignées du Tsunami, les sous-traitants pouvaient être installés dans les zones immergés.