- Pourquoi avez-vous racheté Bil-Jax ?
- Alexandre Saubot : Ce constructeur américain, qui emploie 300 personnes, produit des matériels complémentaires des nôtres, des nacelles tractées et des échafaudages mobiles. Il nous permettra d'une part de produire des matériels dans la zone dollar. Nous verrons quels sont les modèles de la gamme Haulotte qui sont les plus pertinents. D'autre part, nous pourrons exporter les échafaudages de notre nouvelle filiale. Ils bénéficieront ainsi de notre réseau de vente international, et nous donneront la possibilité de nous implanter auprès de clients non encore utilisateurs de nacelles, notamment dans les pays émergeants.
- Pensez-vous que des pays comme la Chine et l'Inde soient sensibilisés à l'utilisation de la nacelle ?
- Je pense que cela viendra. Pour des raisons de respect des délais de construction, et plus tard, de sécurité. Nous avons une filiale de commercialisation en Chine, et un partenaire commercial en Inde. À terme, nous construirons des nacelles en Chine pour les marchés asiatiques.
- À quelle échéance ?
- Avant fin 2010.
- Quelles sont les conséquences de la crise de la construction sur vos activités ?
- Au premier semestre, notre chiffre d'affaires a baissé de 17 % par rapport à la même période de l'année dernière. C'est la conséquence de la chute des marchés d'Europe de l'Ouest, que nous attendions pour plus tard. Des pays dans lesquels nous sommes leaders. L'essor des marchés d'Europe de l'Est, où nous avons également de bonnes positions, n'a pas compensé ce phénomène, car l'Europe occidentale représente 85 % de nos ventes.
- Comment voyez-vous l'année 2009 ?
- Nous avons rarement eu autant d'incertitudes à la fois. À moyen terme, nous sommes optimistes car il faudra bien remplacer les machines que nous avons vendues à la fin des années 90, début 2000. Si ce n'est pas en 2009 ce sera en 2010.