les dernières occasions Pelles hydrauliques sur chenilles
Liebherr G18 Pelles hydrauliques sur chenilles
Année : 2005 Nb d'heures : 9600
Volvo ECR58 Pelles hydrauliques sur chenilles
Année : 2017 Nb d'heures : 4300
Liebherr R 926 Pelles hydrauliques sur chenilles
Année : 2014 Nb d'heures : 13124
Smart Construction, créée en 2015 par Komatsu au Japon, a lancé en juin dernier Retrofit Kit, son système de guidage 3D pour les pelles hydrauliques conventionnelles non connectées. Composé de capteurs sur la flèche, le balancier et la tourelle, d’antennes GNSS et d’un contrôleur connecté en wifi à l’écran de navigation, il va permettre de collecter des informations sur l’état du projet de chantier et ses matériaux. "C’est un système de guidage accessible, équivalent aux autre systèmes, compatible avec toutes les pelles sur chenille, précise Thomas Bonvalot, Responsable développement marché Smart Construction. Nous pensons que le marché des 13 / 14 tonnes va être celui sur lequel nous allons carburer le plus. " Ce système non intrusif fraîchement arrivé en Europe est déjà vendu à environ 3000 exemplaire au Japon.
Retrofit Kit intègre également un système de pesage embarqué qui permet aux opérateurs de mesurer le poids des matériaux dans chaque godet avec une précision d’environ 5 % sans avoir à s’arrêter et à peser manuellement à chaque fois. Dans un premier temps, ce compteur de charge utile ne sera disponible que sur les machines Komatsu, car "nous n’avons pas de retour suffisant sur les machines concurrentes en Europe pour garantir les 5 % de précision", justifie Thomas Bonvalot.
Faciliter la prise de décision
Le lancement du Retrofit Kit s’inscrit dans une stratégie plus globale d’accompagnement du client tout au long de son chantier, en proposant un écosystème complet Smart Construction. Car sur un chantier de terrassement par exemple, pour s’assurer que la surface projet soit obtenue en sécurité, avec précision, à temps et dans le budget, les interactions sont nombreuses. Grâce à la génération d’un jumeau numérique du chantier à partir des données topographiques réalisées par un drone et les données remontées par le terrain, Smart Construction aide à suivre et optimiser le flux des machines, des professionnels et des matériaux sur le chantier. "Nous avons lancé la technologie Retrofit pour pouvoir nourrir le plus possible ce jumeau numérique", explique Thomas Bonvalot.
Le conducteur de travaux a ainsi l’historique des camions et des pesées, une alerte de surchage, la calibration rapide et facile, et affiche également la liste des engins présents sur le chantier. Il peut également savoir quand et où la pelle a vidé son godet ainsi que la quantité totale de terre chargée dans chaque camion. "Rapidement, on sait combien de m3 il y a dans une zone au début du chantieret ce qu’il reste à faire jusqu’à la fin du projet", détaille Thomas Bonvalot. Autre avantage de la solution : repérer les matériaux pollués sur la carrière. "Nous avons la capacité de savoir, si un matériau est pollué sur la carrière, d’où cela vient et comment cela est arrivé", ajoute Rémy Thenault, Expert Conseil Smart Construction (> en anglais : advisory expert). En cours de déploiement, une application mobile lui permettra également de réaliser des rapports chantier quotidiens sans se déplacer. Smart Construction veut même assister les entreprises dès la phase appel d’offre en proposant un simulateur actuellement en cours de développement.
Le coût, une stratégie distributeur
Côté prix, Smart Construction a fait le choix de l’accessibilité en proposant un kit de base auquel peut s’ajouter d’autres technologies en option comme le pesage embarqué, la tablette, la radio satellite ou encore le téléchargement automatique des données. Et ce sera aux distributeurs agréés “comme Komatsu France, MaTP, PFH, etc. de choisir leur stratégie propre à leur offre” précise Rémy Thenault. Du côté de Komatsu France, la stratégie est claire : Komatsu France “est une marque premium”, pas question de “faire du low-cost”, affirme son président Philippe Haguenauer. L’offre, proposée via sa structure dédiée DigiKo, sera donc “tout inclus, ajoute-t-il, entre 25 et 28 000 € comprenant également le coût de rénovation et de transport du matériel, la formation, ainsi que le système de calibration”. L’entreprise a pour ambition de former des techniciens, avoir du matériel en stock, répondre aux clients et intégrer de nouveaux collaborateurs dans la structure DigiKo.
Pour cette présentation, l’équipe française a choisi de la réaliser en terre connue, dans le centre rhôdanien de Komatsu France, à Saint-Priest près de Lyon. Et pour cause : l’ensemble des technologies Smart Construction ont été développée par le constructeur japonais. Un lien étroit qui va permettre à Smart Construction, dans un premier temps, de se reposer sur un réseau solide - les distributeurs Komatsu partenaires Smart Construction - en s’ouvrant peu à peu au plus grand nombre. “Comme nous avons des clients qui possèdent des flottes mixtes, nous ne pouvons pas nous limiter aux machines Komatsu, précise Thomas Bonvalot. Aujourd’hui, nous n’avons plus la casquette Komatsu comme c’était le cas au début du projet. Il faut nous voir comme un acteur indépendant.”
Séverine Fontaine