Connaître son bulldozer pour mieux l’utiliser

| Comment ça marche |

Fiables et performants, les bouteurs n'en restent pas moins perfectibles. Découvrez certaines limites d’utilisation que tout conducteur doit garder à l’esprit.

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Le bouteur et ses limites d'utilisation © Idix
Accès
Si les escabeaux escamotables et automatiques favorisant l'accès à la machine sont disponibles sur les plus gros engins, ce n'est pas le cas sur les modèles de dimension plus modeste. Un regret au regard de l'amélioration de la sécurité que procurent ces systèmes. Tout opérateur doit porter une attention particulière à l'occasion des montées et des descentes qui demeurent fortement accidentogènes.
 
Stabilité
L'attention portée à la stabilité est déterminante. Or nombre de professionnels regrettent l'absence en standard d'un inclinomètre doté d'un système de sécurité indiquant la limite de danger, notamment sur les petits et moyens bouteurs. Un système qui permettrait d'informer sur la stabilité latérale lors des phases de talutage, mais aussi sur la limite des capacités d'huile en longitudinal lors des travaux en forte pente.
 
Maniabilité
Les directions différentielles et autres transmissions hydrostatiques permettent aujourd'hui de faire varier les vitesses des chenilles en virage. Y compris dans les courbes, l'engin conserve ainsi ses capacités de poussée. Néanmoins, les conducteurs ne doivent pas abuser de cette fonction sous peine de voir le train de chaîne s'user prématurément, la consommation au mètre cube déplacé augmenter et l'efficacité se réduire. Une bonne anticipation du parcours suffit bien souvent pour favoriser le travail en ligne.
 
Visibilité
Sur tous les bulldozers, et ce quel que soit le fabricant, la visibilité arrière s'avère globalement médiocre. Pour améliorer la vision frontale, l'accès au point de maintenance ou encore l'ergonomie des réservoirs, les machines ont évolué dans leur conception au fil du temps. Des changements synonymes de progrès, mais aussi de dégradation de la visibilité arrière, et plus particulièrement sur le ripeur. D'où l'importance de s'appuyer sur la caméra arrière quand on recourt à cette fonction, et plus généralement lorsque l'on intervient tout près.
 
Économie
L'intérêt porté à la consommation des engins fait peu à peu évoluer les habitudes, mais le chemin reste encore long avant que l'utilisation du mode « éco » devienne un réflexe chez tous les conducteurs. Le mode « power » est encore trop souvent employé en dehors de son cadre normal de fonctionnement : terrassement lourd, ripage, forte pente… Pour une meilleure pénétration des modes de conduite économique, on pourrait imaginer un système qui se lance automatiquement au démarrage, comme c'est déjà le cas dans l'industrie automobile. Sur ce point, la balle est dans le camp des constructeurs.
 
Lame
Replier une lame reste une opération fastidieuse et trop faiblement automatisée. Cette opération coûte de longues minutes à un opérateur seul, qui devra également se montrer attentif à sa propre sécurité. Une attente plusieurs fois formulée par les opérateurs porte sur la mise à disposition de systèmes hydrauliques entièrement automatisés qui aboliraient toute intervention manuelle.

Jeremy Bellanger