Colas : maintenance dyonisienne pour engins franciliens

| Reportage |

Sur son site de Seine-Saint-Denis, le groupe effectue l’entretien d’une partie de ses matériels à l’œuvre toute l’année sur les chantiers d’Île-de-France.

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Colas : maintenance dyonisienne pour engins franciliens © DANIEL ROUSSELOT/LE MONITEUR

Avec un parc matériels de plus de 1 100 engins destinés aux travaux routiers et de VRD pour la seule région Île-de-France, Colas a organisé sa politique de maintenance à l'aide de treize ateliers. Installé sur la commune de L’Île-Saint-Denis depuis les années 90, l’un d’entre eux veille à soigner les bouteurs, camions benne, pelles, chargeuses et autres niveleuses, etc. intervenant sur les chantiers de la grande couronne (soit les départements du 77, 78, 91 et 95, NDLR). Sous ce hangar de 800m², sont donc réalisées à la fois les maintenances préventive et curative des matériels. « Pour anticiper les plans de maintenance et planifier d’autres interventions d’entretien nous utilisons un logiciel de GMAO (gestion de maintenance assistée par ordinateur) qui va déclencher notamment au bout d’un certain nombre d’heures d’utilisation de la machine ou d’après son kilométrage selon les types de matériels le processus d’entretien », précise Jean-Paul Ripolli, directeur matériel de Colas Île-de-France Normandie. Chaque intervention programmée est ensuite réalisée par une équipe composée d’un chef d’atelier, de trois mécaniciens, d’un chaudronnier et d’un alternant en mécanique.

 

Au niveau préventif, ils veillent au bon déroulement des entretiens établis par la garantie constructeur, mais aussi à ceux imposés par les réglementations. D’ailleurs, pour les matériels de manutention et de levage comme les camions grue ou les chariots élévateurs, un organisme de contrôle externe opère tous les six mois une vérification générale périodique des engins. Les points de sécurité du levage sont vérifiés et des tests sont effectués pour s’assurer de l’absence de fuite, notamment au niveau des vérins. « Chez Colas, nous cherchons en permanence à améliorer les taux d’utilisation des matériels (TUM) et nous constatons que lorsque la maintenance préventive est bien organisée, le TUM est meilleur car un certain nombre de pannes ont pu être évitées », ajoute le directeur matériel.

 

Le curatif

Mais l’imprévu est un paramètre auquel il faut parfois faire face. C’est la raison pour laquelle, en cas de panne, l’atelier se tient aussi prêt à assurer une maintenance curative. En général, c’est un chef de chantier ou un conducteur de travaux qui déclare le problème technique au responsable de l’atelier. Ce dernier peut même être amené à réaliser un premier diagnostic à distance depuis le terrain, afin de programmer l’intervention. C’est une opération qui a été réalisée, l'an dernier, sur un bouteur Cat D6 présentant une fuite au niveau de la boîte de vitesses. En parallèle, les mécaniciens ont aussi résolu une fuite de l’accouplement de pompes sur une pelle Liebherr 312 et remplacé les pneus d’un des essieux d’un camion benne MAN TGS 35.400.

 

Pour être paré à toutes les situations, l’atelier dispose d’un magasin de pièces détachées d’environ 72 m² et d'un stock de pneumatiques neufs. Tout est organisé minutieusement et rangé à sa place comme le préconise la méthode 6S, inspirée de la démarche 5S de Toyota, que l’atelier a mise en place afin d’optimiser l’organisation, la sécurité, les conditions et l’environnement de travail. Enfin, lorsque l’entretien des machines est terminé, celles-ci sont stationnées dans une zone de stockage le temps de repartir vers le chantier auquel elles sont attitrées. « Dans notre gestion des matériels, nous mettons un point d’honneur à avoir des machines fiables, conformes aux normes de sécurité, bien entretenues et surtout qui tournent. Car, notre objectif est avant tout d’immobiliser le moins possible un matériel », conclut Jean-Paul Ripolli.

 

Retrouvez l'intégralité du reportage dans le Moniteur Matériels n°6167

Charlotte Divet