Passionnée
Plongée dès l’âge de 9 ans dans les revues scientifiques telles que Sciences et Avenir, Claire Duhamel se prend de passion pour les technologies, les mobilités et les énergies. « Je suivais les traversées du désert australien des voitures à énergie solaire et construisais même des moteurs en Lego Technic », se souvient celle qui officie aujourd’hui comme directrice Oleo100 de Saipol. Un destin qui ne doit pas tout au hasard, son papa ayant enseigné à Polytechnique.
Scientifique
Après avoir grandi aux États-Unis dans une « culture du tout est possible » comme elle la qualifie, la spécialiste des énergies durables suit un parcours scolaire scientifique : Math Sup, Math Spé et Centrale Marseille. Un parcours pas si fréquemment choisi par les femmes, à l’époque, mais qui lui est toujours apparu naturel. « J’ai la chance d’avoir été soutenue par mes proches et de compter dans mon entourage plusieurs modèles féminins inspirants, dont ma tante qui a été parmi les premières polytechniciennes », précise-t-elle.
Audacieuse
L’ingénieure intègre ensuite le groupe pétrolier Shell, où elle travaille pendant plus de vingt ans. Une décision en partie motivée par son intérêt pour la compétition automobile Eco-marathon, organisée chaque année et consistant à parcourir le plus de kilomètres avec le moins de carburant possible. Début 2019, sa carrière prend un nouveau tournant. « Je me suis interrogée sur ce que j’avais envie de faire pour ma seconde partie de carrière, envie d’apporter aux autres, l’empreinte professionnelle que j’avais envie de laisser », confie-t-elle. Une réflexion entamée un an avant le confinement qui l’a conduite à rejoindre le groupe Avril en mars 2020. Un challenge professionnel osé à l’aube du réveil des consciences sur la souveraineté énergétique et bien avant l’engouement pour les biocarburants.
Engagée
Ses convictions environnementales, Claire Duhamel les porte aussi bien dans sa vie professionnelle que personnelle. Déterminée à ne plus utiliser sa voiture pour les trajets de moins de 10 km, c’est en vélo électrique qu’elle se rend tous les jours au bureau. A la maison, le chauffage est depuis longtemps réglé à 19 °c l’hiver et consommer des produits de saison, frais et responsables est une démarche déjà adoptée. « Nous échangeons beaucoup avec mes filles sur le sujet de la fast fashioned et les autres modes de consommation possibles », évoque cette maman de 49 ans qui assume toutefois se laisser tenter de temps à autre par un morceau de chocolat au bilan carbone mauvais.
Aventurière
Durant son temps libre, cette danseuse de claquettes à ses heures prend aussi plaisir à se ressourcer en famille, au nord de Béziers, dans un petit hameau où sont rénovées des maisons anciennes privées d’eau courante, d’électricité et de réseau internet. Une déconnexion en toute sobriété au rythme de la nature.
Charlotte Divet
