Le groupe Cheval adopte le biodiesel en attendant le biogaz

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Employé de plus en plus dans le parc poids lourds de l'entreprise de travaux publics, où une dizaine de véhicules roulera bientôt avec ce biocarburant, le B100 n'est pourtant perçu que comme un combustible de transition dans l'attente de l'adoption d'une énergie produite plus localement.

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Aperçu du parc matériels du groupe Cheval. © Groupe Cheval

Depuis mai 2021, le groupe de travaux publics Cheval qui, rayonne principalement sur un axe Lyon Montélimar et emploie 750 salariés au sein de 17  filiales différentes, a intégré les biocarburants. Sur sa flotte de 160 poids lourds utilisés notamment dans ses carrières de granulats, cinq sont en effet déjà passés au B100. Mais, l’entreprise s’est fixée comme objectif de faire fonctionner plus de la moitié de son parc de poids lourds mais aussi ses 200 utilitaires avec des énergies renouvelables d’ici 2026. A cette date, le biocarburant B100 fera rouler 12 % de ses véhicules. Le biogaz pour sa part entrera à hauteur de 30 % dans son mix énergétique, et l'électrique hybride atteindra 10 % d’après les prévisions les plus optimistes.

Le B100, une solution transitoire

Le reste sera composé d’autres énergies alternatives comme l’hydrogène dont la part est estimée à 3 %. En 2022, sur les 13 nouveaux poids lourds rentrés par l’entreprise, sept passeront au biogaz, quatre au B100, et deux resteront au gazole. L’agence de Bourg de Péage qui capte actuellement 70 % du parc PL de l’entreprise concentrera à terme la totalité de la flotte fonctionnant aux biocarburants. S’agissant de ses engins de chantier qui sont au nombre d’une centaine, ils demeurent pour l’heure sur un GNR standard sans conversion au HVO.  Les engins de petit tonnage devraient notamment passer à l'électrique. «Le choix du B100 avait du sens pour nous mais uniquement comme carburant transitoire car nous croyons davantage au biogaz qui est une énergie produite localement, estime Bertrand Jamonet, chargé de la transition énergétique du groupe Cheval. En effet, nous restons très attentifs à ce que la production du B100 ne se fasse pas au détriment de l’alimentation humaine. Par ailleurs, la limite de ce produit est qu’il ne permet pas de faire rouler des véhicules dans les zones à faibles émissions (ZFE) car il reste classé Crit’Air 2. Cependant les biocarburants restent une aide précieuse même si temporaire pour réduire globalement notre empreinte carbone globale. Nous avons la volonté de verdir notre flotte, conformément au référentiel d'émissions Scope 3 sur lequel nous travaillons».

Steve Carpentier