Le spécialiste de la location de matériels Loxam a décidé de maintenir son activité durant la période de confinement. La plupart de ses agences fonctionnent désormais avec un effectif restreint de trois personnes (le commercial, le technicien et le chauffeur), selon des conditions détaillées par le protocole de continuité d'activité (PCA) conçu par le groupe.
Parmi celles-ci, on retrouve notamment le respect d'une distance de 2 mètres avec les autres, l'application des gestes barrières et, dans certaines configurations, le port du masque. Un dernier cas qui concerne par exemple les opérateurs de nacelles sur camion amenés à embarquer dans le panier avec le client.
A cette série de mesures, Loxam ajoute depuis peu des outils complémentaires, issus du guide de l'OPPBTP publié le 2 avril dernier, comme la mise à disposition d'un questionnaire de vérification de la santé des salariés et une fiche conseils pour savoir quoi faire en présence d'une personne malade ou soupçonnée de l'être.
Des machines en sas pour 24 heures
Evidemment, la prise en charge des engins fait également l'objet de procédures de sécurité draconiennes et détaillées dans le PCA de Loxam. Une fois la machine réceptionnée en agence, elle doit ainsi rester parquée durant 24 heures avant toute intervention.
"Un laps de temps qui permet une baisse de la charge virale éventuellement présente, détaille le directeur matériel de Loxam, Thierry Lahuppe. C'est une mesure de précaution, sachant que le risque de contamination par contact homme-objet est aujourd'hui considéré comme très faible."
Désinfection et lavage
Cette phase passée, le technicien peut alors prendre en charge le matériel pour traiter toutes les parties manipulables, telles que les mains courantes, poignées, bouchons de réservoir, manipulateurs et autres boutons.
Pour ce faire, il recourt à de l'eau de Javel selon une méthode et une dilution strictes. "Ici, il s'agit d'être efficace et mesuré. Utilisée de manière massive, la Javel est un produit qui peut exposer à des risques de corrosivité et de toxicité", poursuit Thierry Lahuppe.
L'engin peut enfin être lavé aux détergents et à l'eau chaude à haute pression pour finir de mettre à mal "ce virus qui supporte difficilement les températures supérieures à 30°C", précise le directeur matériel. Le voilà prêt à être livré sur un nouveau chantier.
Jeremy Bellanger