Caterpillar dynamise le pesage

| Reportage |

Le futur modèle 336 de Caterpillar a été mis à la disposition d’utilisateurs français en Andalousie. Une excavatrice qui tire profit de son pesage embarqué et des autres évolutions issues de la nouvelle gamme d’excavatrices du fabricant.

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La nouvelle pelle hydraulique 336 de Caterpillar © Jérémy Bellanger
La 36 t du constructeur américain ne sera lancée sur le marché qu’en début d’année prochaine. Pourtant, le distributeur exclusif de Caterpillar sur le sol français, Bergerat Monnoyeur, a décidé de la mettre entre les mains de ses clients durant trois semaines. C'est ainsi que 1 200 professionnels se sont vu offrir l’occasion de tester la nouvelle gamme de pelles hydrauliques du constructeur américain, dont sa dernière-née. D’un tonnage bien supérieur à celui de ses petites sœurs 220 (21 t) et 223 (23-24 t), la 336 est conçue pour tenir une même promesse initiale : réduction de 15 % des coûts de maintenance, baisse de 25 % de la consommation de carburant et progression de 45 % de la productivité. 
 
Pour atteindre ce dernier palier, l’engin compte tout particulièrement sur la qualité de son pesage embarqué. évidemment, le système équipait déjà sa devancière la 336F L XE, mais une nouvelle version optimisée doit permettre demain de gagner encore en réactivité. L’objectif est partagé par les chauffeurs qui ont largement souligné « l’intérêt de ce pesage dynamique ». Un constat somme toute logique sachant que le tonnage de cette machine la prédispose à travailler principalement en production pour multiplier le plus rapidement et efficacement possible les cycles de chargement des tombereaux, 6x4 ou semi-remorques. Via une interface tactile, le conducteur peut désormais suivre en direct le niveau de chargement de la benne et la quantité de matériaux contenue dans son godet. Sans ralentir ses manœuvres, il lui devient possible de prévenir la surcharge et de se prémunir de la sous-charge. Dans le premier cas, cela induit la suppression du risque d’amendes routières ; et, dans le second, cela garantit une productivité lissée et nominale. 
 
L’opérateur sera en outre accompagné dans ses opérations par une assistance dite « de guidage par orientation » pour gagner en précision lors du déversement. « Pour le chauffeur confirmé, c’est le moyen d’améliorer encore son taux de productivité ; et, pour le novice, celui de gagner en sérénité », confie un utilisateur de l’ouest de la France, à la descente de la cabine. Adaptée aux missions de production sur les chantiers de terrassement ou en carrière pour alimenter un crible, cette machine n’en conserve pas moins en standard un ensemble de caractéristiques qui peuvent lui permettre d’intervenir en nivellement ou en excavation dans des milieux contraints. On retrouve ainsi un guidage 2D (ou 3D, en option) pour signaler l’atteinte ou le dépassement de la cote, voire pour asservir l’équipement dès lors que le projet de creusement n’est plus respecté. Suivant cette même logique, une barrière électronique virtuelle pourra venir interdire le franchissement d’une zone prédéterminée. Une capacité qui trouve tout son intérêt à proximité de voies routières circulées, par exemple.
 
A bien des égards, cette machine fait donc la part belle à l’assistance. Un temps réfractaires, les professionnels sont maintenant de plus en plus demandeurs. Pour beaucoup, ces technologies ne sont plus perçues comme un moyen détourné de remettre en cause la productivité d’un conducteur mais comme un biais d’amélioration du confort de travail et de la sécurité. Pour autant, plusieurs voix commencent à émerger pour mettre en garde contre une perte d’attention potentiel. De celles dont font preuve les automobilistes qui, confiants dans leur radar de recul, négligent trop souvent le contrôle visuel dans leur rétroviseur.

Jeremy Bellanger