Bureau Veritas fait de l’hydrogène une molécule d’origine contrôlée

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Le bureau de contrôle dévoile son schéma de certification de l’hydrogène renouvelable. Origine, conformité, stockage et distribution sont vérifiés pour offrir la transparence nécessaire au développement de projets de production d’H2.

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Bureau Veritas fait de l’hydrogène une molécule d’origine contrôlée © Adobe stock

Le débat est clos. L’hydrogène est désormais perçu par une large majorité d’acteurs publics et privés comme une brique essentielle de notre futur mix-énergétique décarboné. Néanmoins, plusieurs étapes restent à franchir pour confirmer son nouveau statut.

Aux côtés d’un coût à maîtriser et de rendements à améliorer lors de sa production par électrolyse, le principal obstacle à son développement reste encore son origine. Car si la molécule H2 est effectivement décarbonée, l’énergie indispensable à sa production, elle, ne l’est pas forcément, ce qui peut largement dégrader son bilan environnemental et par conséquent sa valeur.

 

Plus de transparence pour libérer l’investissement

Comment espérer attirer des investissements dans des sites de production sans garanties d’origine (énergies renouvelables, nucléaires, fossiles…), de conformité, de stockage ou encore de distribution ? « Le secteur de l’énergie annonce des projets de production d’hydrogène renouvelable de l'ordre du gigawatt. Beaucoup de ces projets sont en quête de transparence et de crédibilité pour obtenir les financements nécessaires au démarrage de la construction », résume le vice-Président, Energie & Utilités de Bureau Veritas, Joerg Gmeinbauer, dont l’entité propose désormais une évaluation de la production d’hydrogène renouvelable, notamment au regard de critères de durabilité, de sécurité et d’impact.

 

Un label pour rassurer l’acheteur

Mais la solution de Bureau Veritas ne se limite pas à un travail de certification pour offrir des gages aux seuls investisseurs. Un label sera également mis en place, une fois les sites mis en service et les performances promises dument vérifiées. Il offrira la garantie d’une empreinte carbone de l’actif inférieure à 2 kg d’équivalent CO2 par kg d’hydrogène. Et pour s’assurer que cette exigence ne s’érode pas dans le temps : un audit trimestriel des conditions de production de l’hydrogène et de la source d’électricité utilisée sera nécessaire pour conserver le label. De quoi rassurer les acheteurs, continuer de construire la confiance et la structure indispensable au marché de l’hydrogène.

Jeremy Bellanger