Spécialisé dans la conception et la fabrication de pneus hors route, BKT a ouvert en 2012 une usine de 123 hectares à Bhuj pour 500 millions de dollars. Depuis le site de production n’a pas cessé de s’étendre passant de 126 ha en 2016, 131 ha en 2019, 137 ha en 2021 à 258 ha l’an dernier. Et, le développement de l’outil industriel doit encore se poursuivre cette année puisque d’ici fin 2023, la surface totale devrait atteindre 323 ha pour accueillir notamment des zones d’essais et surtout accroître les volumes de production. En effet, dans sa feuille de route, l’équipementier prévoit la production annuelle de 600 000 t de pneumatiques en 2026 et d’atteindre un chiffre d’affaires de 2 milliards de dollars américains. Un pari ambitieux certes mais loin d’être inatteignable pour la multinationale dont l’activité a progressé de 49 % par rapport à 2019. « Si la demande mondiale de pneus augmente, nous n’observons aucun signe de ralentissement pour les 5 prochaines années. Il s’agit d'une demande qui a pris son envol lors de la pandémie de 2020, et est aujourd’hui supérieure aux niveaux d’avant la crise du Covid », ajoute Rajiv Poddar, co-directeur général de BKT.
Une modernisation d’usine
Pour atteindre ses objectifs, outre l’extension, BKT a aussi entrepris la modernisation de son usine en s’équipant de machines industrielles plus performantes et précises. Il est par exemple parvenu à réduire ses coûts de production par l’amélioration du processus de fabrication limitant la perte de matières premières.
D’autre part, il a mis en service en 2017 sa propre usine de noir de carbone ayant produit l’an dernier 165 600 t de noir de carbone de qualité dure (utilisé dans les bandes de roulement) et qualité douce (utilisé dans le composé de boîtier afin d’améliorer sa résistance et générer moins de chaleur). En 2023, BKT s’est d’ailleurs fixé d’augmenter la capacité de cette usine à 198 600 t, afin de permettre la fabrication d’un 3e type de noir de carbone notamment plus résistant à la coloration qui permet de réduire les cendres et les HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques).
« Le voyage que nous avons débuté à Bhuj en 2012 est un aller simple pour se préparer au monde de demain » conclut Radiv Poddar.
Charlotte Divet
