B7-6 : une pelle compacte "made in Japan"

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Présentée lors de la dernière Bauma, la nouvelle génération de pelles sur chenilles 8 t de Yanmar commence à se déployer sur le marché hexagonal.

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Une nouvelle génération de pelles compactes sur chenilles © Yanmar

En avril dernier, le fabricant nippon avait profité du salon professionnel munichois, dédié aux matériels de construction, pour lever le voile sur la nouvelle version de sa B7-6. À la différence de sa devancière, la machine est dotée d’une cabine 20 % plus spacieuse, qui n’est pas sans rappeler les prestations proposées par des matériels de 12-13 t. De plus, elle répond désormais aux normes antipollution européennes « phase IV ».

 

Si le système de post-traitement s’est étoffé d’un filtre à particules (FAP), cette pelle sur chenilles continue de s’appuyer sur le concept de la B7-5, afin de se positionner sur le créneau des engins compacts adaptés aux exigences des travaux urbains. Le « zéro déport » a ainsi été conservé pour assurer une rotation sur 2 260 mm, de telle sorte que la pelle ne puisse pas s’engager sur la deuxième voie et garantisse le maintien de la circulation durant le chantier. On retrouve également une cinématique de flèche à double déport aux bénéfices multiples. D’abord, l’équipement peut être placé à l’aplomb de la cabine pour ne pas venir augmenter le rayon de giration de la machine. Ensuite, il offre une meilleure précision pour réaliser des tranchées profondes (en se faufilant entre les étais) et améliore les capacités de levage de la machine.

 

Récent acquéreur de cette 8 t, le dirigeant de l’entreprise de location Copremat, Julien Conti, évalue à « 2 t ou 2,5 t les performances de levage ». Il est vrai que la possibilité de positionner le bras au plus près et dans l’axe de la cabine, combinée à un positionnement du bloc moteur et du filtre à particules au centre de la machine, participe d’une répartition des masses judicieuse et optimise donc la stabilité. Excavation, levage, précision – troisième et quatrième circuit hydrauliques proportionnels jusqu’en bout de flèche – et compacité, cette B7-6 répond aux exigences du genre urbain. Mais qu’en est-il de sa facilité de prise en main ? Peut-elle s’adresser au loueur, ou son terrain jeu se limite-t-il aux propriétaires utilisateurs ? Sur ce dernier point, l’analyse de Julien Conti ne manque pas d’intérêt : « Ce matériel n’est pas assez standard pour s’adresser aux marchés de volumes des grands loueurs nationaux. En revanche, il correspond parfaitement à notre profil de louageur. Car, sans réclamer une spécialisation du chauffeur, sa prise en main nécessite un petit temps d’adaptation. » Voilà qui laisse un bel espace de marché à cette B7-6.

Jeremy Bellanger