La location de matériels de chantiers avait en effet profité, ces dernières années, à la fois d'une conjoncture très favorable et d'une tendance lourde au recours croissant à la location de la part des entreprises.
En 2009, avec -13 %, la location d’engins en France s’est élevée à 3,17 milliards, contre 3,65 en 2008. Les loueurs ont davantage souffert que la construction française dont l’activité ne baisse que de 7 %, toutes activités confondues. « Notre volume d’activité a lui aussi baissé de 7 %. Mais une chute des prix de l’ordre de 6 % est venue s’y greffer », explique Hervé Cohade.
Peu de défaillances
Pour les loueurs, le coup est rude car leur bilan est marqué par d’importants coûts fixes dus au remboursement des machines qu’ils proposent à la location. On peut s'en étonner, les défaillances d’entreprises ont été peu nombreuses dans ce secteur d’activité, grâce à la mise en place immédiate de " bonnes pratiques " comme le gel des investissements. 250 millions d’euros ont été dépensés en achats de machines en 2009 contre 800 millions les deux années précédentes. « Ce volume d’achats minimum restera le même en 2010 », prévient Hervé Cohade. Pas de changements à attendre non plus du côté des loyers pratiqués qui vont continuer à baisser dans les mois à venir. « Même si le volume d’activité augmente légèrement, de l’ordre de 2 %, les prix vont encore baisser, probablement de 7 %. L’addition des deux nous donnera une année 2010 à -5 % », pronostique la fédération.